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Histoires entre la Chine et le Maroc

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Le Maroc est réputé pour être le « Jardin de l’Afrique du nord » pour ses beaux paysages. Depuis l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et le Maroc il y a 60 ans, les relations d’amitié et de coopération entre les deux pays se sont développées de manière globale et saine. En mai 2016, le roi Mohammed VI a effectué une visite officielle en Chine à l’invitation du président chinois Xi Jinping. Lors de sa visite, la Chine et le Maroc ont proclamé l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays. Depuis l’entrée en vigueur de la politique d’exemption de visa aux Chinois par le Maroc, les opportunités de coopération bilatérale ont augmenté. Le nombre de voyages de commerçants entre les deux pays a ainsi connu une croissance sensible. Les coopérations économiques et commerciales sont entrées dans une nouvelle ère. En novembre 2017, le Maroc est devenu le premier pays maghrébin à avoir conclu un accord avec la Chine sur l’initiative « la Ceinture et la Route ». Les relations sino-marocaines constituent un modèle de la coopération amicale basée sur les principes d’égalité et de bénéfice mutuel pour les pays en voie de développement. Le Maroc deviendra un partenaire important dans le cadre de l’initiative « la Ceinture et la Route » qui vise à la mise en place d’une communauté de destin pour l’humanité, et qui se base sur les principes de discussion, de construction conjointe, de partage et de gagnant-gagnant.Le présent ouvrage contient des articles couvrant divers aspects et possédant un contenu très enrichissant. Parmi les auteurs, on trouve d’anciens ambassadeurs et diplomates affectés dans les deux pays, d’anciens ministres marocains et des personnalités de différents milieux du Maroc, ainsi que des intellectuels et des journalistes qui ont contribué au développement des relations bilatérales. A travers leurs propres expériences, les lecteurs comprendront mieux l’origine et l’évolution historique des relations amicales entre la Chine et le Maroc, et auront plus de confiance quant aux perspectives de développement prometteuses des relations bilatérales.

Editor's Recommendation

Le présent ouvrage contient des articles couvrant divers aspects et possédant un contenu très enrichissant. Parmi les auteurs, on trouve d’anciens ambassadeurs et diplomates affectés dans les deux pays, d’anciens ministres marocains et des personnalités de différents milieux du Maroc, ainsi que des intellectuels et des journalistes qui ont contribué au développement des relations bilatérales. A travers leurs propres expériences, les lecteurs comprendront mieux l’origine et l’évolution historique des relations amicales entre la Chine et le Maroc, et auront plus de confiance quant aux perspectives de développement prometteuses des relations bilatérales.

About Author

Présentation du rédacteur en chef : M. Sun Haichao est né en 1954 à Hancheng dans la province du Shaanxi. Depuis 1977, il a occupé successivement des postes au sein des organismes suivants : Département d’Europe de l’ouest et Direction générale du Ministère des affaires étrangères de Chine, ambassade de Chine au Maroc, ambassade de Chine en Suisse, Bureau du Groupe dirigeant pour les affaires extérieures du Comité central du Parti communiste chinois et ambassade de Chine en France. Il a été ambassadeur de Chine en République centrafricaine de 2011 à 2014. Il est actuellement vice-président du Conseil d’administration et directeur du Centre d’études sur l’Europe de la Fondation sur les études internationales de Chine, et directeur adjoint de l’Association de rédaction des anciens cadres du Ministère des affaires étrangères de Chine.

Table of Contents

Sommaire

Préface/Wang Yi
Préface/Aziz Mekouar

Souvenirs
Cheng Tao :
Amitié historique et actuelle entre la Chine et le Maroc

Jaafar Hakim Laalaj :
Du thé vert aux liens qui unissent le Maroc à la Chine

Xu Jinghu :
L’amitié est éternelle - différents souvenirs de l’amitié du Maroc

Mohamed Khalil :
L’amitié éternelle entre le Maroc et la Chine

Mu Wen :
Amitié historique et durable entre la Chine et le Maroc

Jiang Kang :
Mon séjour au Maroc

Liu Baolai :
Expériences d’études inoubliables à l’étranger

Situ Shuang :
Souvenirs du Maroc : expériences hors du commun, amitiés inoubliables

Wang Guangda :
Impressions de l’Afrique du nord - souvenirs du poste occupé à l’Institut Confucius à l’Université Hassan II

Coopérations

Fathallah Oualalou :
La Chine et le Maroc

Sun Shuzhong :
Deux pays situés aux deux points extrêmes de la route de la soie et liés par une amitié historique - La Chine et le Maroc participent ensemble à la mise en place de la route de la soie maritime

Fassi Nour Eddine :
Maroc/Chine : Une amitié à toutes épreuves au service de la coopération sud-sud

Ma Hailin :
Mission médicale de Shanghai au Maroc depuis 40 ans

Fouad al-Ghuzayr :
Le rôle de l’Initiative Ceinture et Route dans la promotion des relations maroco-chinoises et la coopération Sud-Sud

Échanges

Zhu Weilie :
Visite du pays natal d’Ibn Batouta

Alhaji Fouad:
Chine et Maroc – Une relation historique

Liu Yuanpei
Renforcer les contacts avec les musulmans chinois - interview de M. Abdelkbir M’Daghri Alaoui, ancien ministre des Habous et des Affaires islamiques du Maroc

Khalid Qasem:
Chine-Maroc : Modernités Croisées

Adil Zellou :
Notes de M. Adil Zellou

Wu Fugui :
Ambassadeur d’amitié non officiel entre la Chine et le Maroc - hommage au docteur Khalil Mohamed, président de l’Association d’amitié et d’échange maroco-chinoise

Omar Touzani :
Ma carrière d’enseignement en Chine

Liu Yuanpei :
Les inventions rendent la vie de l’être humain meilleure - interview de l’inventeur marocain Abudu al Aadi al-Habik

Wang Yan :
Les femmes contribuent aux relations amicales entre le Maroc et la Chine - hommage aux épouses de deux anciens ambassadeurs du Maroc en Chine

Ma Bozhong :
Histoire de la naissance de la traduction d’un ouvrage - M. Ma Jinpeng et l’ouvrage Voyages d’Ibn Batouta

Postface / Sun Haichao

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Amitié historique et actuelle entre la Chine et le Maroc

Par Cheng Tao, ancien directeur général du département Afrique du Ministère des affaires étrangères de Chine, ancien ambassadeur de Chine au Maroc

En tant que diplomate, j’ai travaillé pendant 16 ans en Afrique et séjourné dans plus de 40 pays africains, dont le royaume du Maroc qui m’a laissé une impression particulière. Il se trouve en Afrique mais ne ressemble pas à l’Afrique ; il n’est pas en Europe mais ressemble à l’Europe ; il est un pays arabe mais se distingue des autres pays arabes parce qu’il est plus ouvert. Adoptant le système de monarchie constitutionnelle, il applique en réalité la démocratie où coexistent plusieurs partis politiques. Il est un pays islamique, mais les filles marocaines ne portent pas de voile noir dans la rue, elles peuvent même s’habiller en mini-jupe ; si tu manges avec un Marocain, tu peux boire du vin et il n’hésitera pas à trinquer avec toi sauf s’il n’a dans son verre que du coca cola. Lors des réceptions des fêtes nationales organisées par les ambassades des pays étrangers au Maroc, il est autorisé de servir de la viande du porc et des saucisses de porc, à condition de mettre une photo du cochon devant ces aliments, pour que nos frères musulmans qui n’en mangeant pas reconnaissent bien l’image du cochon. Les différences entre le Maroc et la Chine dans les domaines du système, de la religion et de la culture n’ont pas d’impact sur l’amitié et la coopération entre les deux pays. Leurs relations amicales sont profondément enracinées dans l’histoire et gardent toujours un grand dynamisme.

Une amitié historique entre la Chine et le Maroc
Les deux pays ainsi que leurs peuples ont une histoire d’échanges très ancienne et une amitié très solide. Au milieu du 8ème siècle, un Chinois qui s’appelle Du Huan de la dynastie des Tang est allé au Maroc. Au 13ème siècle, le grand voyageur chinois de la dynastie des Yuan qui s’appelle Wang Dayuan s’est également rendu au Maroc. En 1346, le marocain Ibn Batouta, en respectant le conseil du prophète Mohammed disant « cherchez le savoir même jusqu’en Chine », est arrivé en Chine après un long voyage périlleux. Ibn Batouta est l’un des quatre plus grands voyageurs du Moyen-âge dans le monde. Il est né en 1304 dans une famille musulmane à Tanger au Maroc. Tout petit, il aspirait déjà fortement aux civilisations brillantes de l’orient, dont notamment la Chine et l’Inde. Il a commencé son voyage en direction de l’orient dès l’âge de 22 ans. Après de nombreuses pérégrinations, il est arrivé en 1346 à Quanzhou de la Chine, soit la sixième année du règne du 11ème empereur de la dynastie des Yuan en Chine. Pendant plus de trois ans de séjour en Chine, il est aussi allé à Canton, Hangzhou et Dadu (ancien nom de Pékin). Dans son livre intitulé Voyages, il a décrit de façon très détaillé la ville de Quanzhou. Il a noté qu’à son arrivée dans cette ville, la population et les cadres locaux lui ont réservé un accueil très chaleureux. Il considérait Quanzhou comme l’un des plus grands ports du monde : « La première ville chinoise que nous avons atteint par la voie maritime est la ville Citong (ancien nom de Quanzhou). Le port est très grand, on y trouve une centaine de grands bateaux et d’innombrables petits bateaux.» Son livre a dépeint de façon détaillée différents aspects de la Chine d’alors : l’économie, la société, la culture, la religion, les us et coutumes, etc. Il a résumé que la Chine était un grand pays avec des ressources très abondantes, d’innombrables villages longeant les grands fleuves et des champs agricoles partout, ce qui en faisait un endroit plus prospère que les deux côtés du fleuve Nil. Dans son livre, il a manifesté son étonnement et son admiration sur la capacité des Chinois d’utiliser le charbon comme combustible. Il a aussi décrit les méthodes et processus de fabrication de la porcelaine en Chine, tout en affirmant que les porcelaines fabriquées à Quanzhou et à Canton était « magnifiques » et « de la meilleure qualité du monde » et qu’ « elles sont exportées en Inde et au Maroc». Il a aussi loué la Chine sur plusieurs aspects : la prospérité du commerce, la raffinerie des porcelaines, l’art de la peinture, la bonne sécurité, etc. En un mot, son œuvre a joué un rôle très important pour renforcer la connaissance mutuelle des populations de la Chine et du Maroc et a ainsi contribué fortement aux échanges amicaux entre les deux pays. Leurs échanges commerciaux ont aussi atteint un niveau très élevé.
Les toits traditionnels marocains ressemblent énormément aux toits en tuile répandus dans le nord de la Chine. C’est probablement parce que les Marocains se sont inspirés des descriptions de l’œuvre d’Ibn Batouta pour mimer le style d’architecture chinoise. Les échanges sino-marocains ont aussi fortement contribué aux relations entre la Chine et l’ensemble des pays du Maghreb ainsi qu’avec les pays européens. Le Maroc constituait le point de l’extrême ouest de la route de la soie maritime. Plus de 100 points de transfert étaient répartis de l’Egypte au Maroc avant le détroit de Gibraltar qui est relié au continent européen. Le Maroc est ainsi devenu un point de transfert des marchandises chinoises vers l’Europe. A titre d’exemple, les techniques de fabrication de la poudre et de l’imprimerie, qui font partie des quatre plus grandes inventions de l’ancienne Chine, ont été introduites en Europe via le Maroc.
Le peuple chinois ne va pas oublier le nom d’Ibn Batouta, cet ambassadeur d’amitié. En 1963, lors de sa visite au Maroc, le Premier ministre chinois Zhou Enlai s’est rendu d’abord à Tanger, ville natale d’Ibn Batouta située au nord du Maroc. M. Zhou a indiqué : « Ibn Batouta a fait beaucoup de contributions pour faire connaître la culture chinoise auprès des peuples arabes, musulmans et du monde entier. Nous pensons qu’Ibn Batouta a joué un rôle très important dans les dialogues entre les civilisations orientales et occidentales. » Les Marocains ont ensuite conservé l’endroit où le premier ministre chinois Zhou Enlai se trouvait pour prononcer ce discours comme un lieu patrimonial. Les échanges et amitiés entre les peuples se transmettent ainsi de génération en génération.

Un amour commun pour le thé dans les relations amicales entre la Chine et le Maroc
En raison des bases amicales historiques entre les deux peuples, le royaume du Maroc adoptant le système de la monarchie constitutionnelle a établi des liens diplomatiques avec la Chine en 1958 juste après l’Egypte, devenant ainsi le deuxième pays africain à fonder des liens diplomatiques avec la République populaire de Chine. Il faut souligner que le thé a joué un rôle particulier pour renouer ce lien.
Le Maroc était sous l’occupation coloniale de la France pendant de nombreuses années et n’a gagné son indépendance qu’en mars 1956. Un an avant son indépendance, lors de la conférence de Bandung en avril 1955, le premier ministre chinois Zhou Enlai a clairement indiqué que le gouvernement chinois ainsi que son peuple avaient beaucoup de compassion envers le Maroc dans sa lutte pour l’indépendance et lui apportaient ainsi un soutien très ferme. Dans ses premières années d’indépendance, le Maroc dépendait encore fortement de la France qui contrôlait ses secteurs économiques clé. Le roi Mohamed V a donc exprimé le souhait de développer des liens amicaux avec la Chine et de développer des commerces bilatéraux afin d’améliorer ses performances économiques. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont donc débuté par l’export du thé de la Chine vers le Maroc et de l’export du phosphate du Maroc vers la Chine.
Les Marocains adorent boire du thé, surtout le thé vert chinois. Il s’agit peut-être d’une habitude cultivée dès l’époque d’Ibn Batouta. Pourtant, les façons de boire du thé dans ces deux pays diffèrent sensiblement. En effet, les Marocains mettent d’abord du thé et des feuilles de menthe fraîche dans l’eau, brûlent ensuite l’eau jusqu’à l’ébullition avant d’y ajouter du sucre. Etant donné que les Marocains mangent beaucoup de viande du bœuf et du mouton, le thé préparé de telle manière pourrait atténuer le gras et aider à la digestion, donc très bon pour l’estomac et pour se rafraîchir. Ils boivent généralement du thé vert, pas forcément de très haute qualité mais suffisamment frais. Depuis l’introduction du thé chinois au Maroc au 13ème siècle, les Marocains ne peuvent plus se passer du thé pour un seul jour, voire un seul repas. Le thé est indispensable lors des repas entre amis ou proches, des jours de fêtes, des cérémonies de mariage ou de funérailles. Le thé est servi dans des verres très raffinés et versé de manière très cérémoniale. Il est souvent accompagné de différents types de gâteaux. Le tout permet de créer une ambiance très chaleureuse qui donne de la joie à tous les invités. Dans les premières années de l’instauration des relations diplomatiques entre les deux pays, le Maroc importait chaque année 1,2 tonnes de thé, soit 1 kilo par habitant. Désormais, le Maroc importe chaque année entre 4 et 5 tonnes de thé de la Chine. Si tu vas au Maroc et tu offres une boîte de thé chinois authentique à un Marocain, ce dernier va la considérer comme un cadeau très précieux. Pour les Marocains, boire du thé est comme boire du café pour les Européens, il s’agit d’un moment de repos et de détente personnel, mais aussi une manière de recevoir des invités et de nouer des liens sociaux. Quand ils boivent du thé, ils sont très relaxés et peuvent prendre une heure pour finir juste un verre. Quand je travaillais au Maroc, j’ai remarqué que dans les salons de beaucoup de familles marocaines étaient toujours posés de façon évidente des objets en porcelaine chinoise, parfois des antiquités des dynasties Qing et Ming. On y trouve aussi souvent une théière chinoise très raffinée appelée « Ceniya », qui veut dire « objets chinois » en arabe.
Les échanges commerciaux entre les deux pays, qui ont débuté par le commerce du thé, se développent stablement depuis 60 ans. Le chiffre du commerce bilatéral a atteint à peu près 3,5 milliards de yuans en 2014 et 2015. Les produits chinois qui présentent un bon rapport qualité-prix sont très appréciés par les consommateurs marocains de faible et de moyen revenus. Les motos, appareils électroménagers, produits textile, outils matériels sont très largement vendus au Maroc. En novembre 2015, le China-Africa Investment Forum a eu lieu à Marrakech, réunissant les chefs d’Etat de certains pays africains, les représentants de plus de 30 entreprises africaines et de plus de 100 entreprises chinoises. A l’invitation du ministre marocain en charge de l’industrie et du commerce, j’ai pu participer à cet événement et constater la forte volonté des participants d’élargir les domaines de coopération entre la Chine et l’Afrique. L’événement a permis aux entreprises participantes de se connaître et d’aboutir à plusieurs projets de coopération. A l’heure actuelle, plusieurs dizaines d’entreprises chinoises et des milliers de Chinois s’installent au Maroc. Les deux pays n’ont de cesse d’approfondir leurs coopérations dans les domaines de la pêche, de la télécommunication, des travaux forfaitaires, des finances et des énergies nouvelles.



Preface

Un nouveau chapitre écrit d’après l’esprit de la Route de la Soie
- préface écrite à l’occasion de la publication d’une série de livres sur les histoires entre la Chine et les pays arabes dans le cadre de la collection d’ouvrages intitulée VOUS ET MOI

L’amitié entre la Chine et les pays arabes est profondément enracinée dans l’histoire. La route de la soie terrestre et la route de transport des épices maritime ont lié depuis longtemps la Chine et les pays arabes. Les noms de grands voyageurs tels que Gan Ying, Zheng He et Ibn Batouta sont tous reconnus en tant que ceux d’ambassadeurs d’amitié. Depuis l’époque moderne, et notamment depuis la conférence afro-asiatique de Bandung, les relations amicales entre la Chine et les pays arabes sont entrées dans une nouvelle ère. Entre 1956 et 1990, la Chine a ainsi établi des relations diplomatiques avec l’ensemble des 22 pays arabes.
A ce jour, les échanges amicaux entre la Chine et les pays arabes ont traversé 60 ans. Durant toutes ces années, qu’importent les changements de la conjoncture internationale ou régionale, les pays arabes ont toujours occupé une place importante dans la diplomatie étrangère chinoise. La Chine soutient fermement les ethnies arabes dans leurs mouvements de libération, et les pays arabes dans leur défense de la souveraineté nationale, de l’intégrité territoriale et des intérêts du peuple, et dans leur lutte contre l’ingérence et l’invasion des forces étrangères. La Chine soutient également fermement les pays arabes dans leurs efforts de maintien de la paix et de la stabilité, ainsi que du développement de leurs économies et pays. De la même manière, les pays arabes accordent aussi un fort soutien de long terme à la Chine concernant les questions qui touchent aux intérêts clés de la Chine tels que le problème de Taiwan. En 1971, 13 pays arabes ont voté pour soutenir la Chine afin que celle-ci recouvre son siège légitime à l’ONU. La résolution 2758 de l’Assemblée générale des Nations unies, tirant son origine d’une proposition de l’Albanie et de l’Algérie, reste inscrite éternellement dans l’histoire. Jusqu’à aujourd’hui, la Chine a établi un partenariat stratégique avec 8 pays arabes. Les pays arabes sont devenus le premier fournisseur de pétrole brut et le septième partenaire commercial de la Chine. Ils constituent aussi l’un des marchés les plus importants de la Chine en termes de travaux à forfait et d’investissements à l’étranger.
Sur un nouveau point de départ historique, le Président Xi Jinping a indiqué de façon visionnaire que la Chine et les pays arabes sont des partenaires naturels pour la construction conjointe de « la Ceinture et la Route », et doivent aller main dans la main sur leurs chemins respectifs de redressement du pays, afin de faire valoir l’esprit de la Route de la Soie caractérisé par la paix, la coopération, l’ouverture, la tolérance, l’inspiration et l’enrichissement réciproques, le bénéfice mutuel et le gagnant-gagnant. Le concept, qui promeut la paix via le développement, s’inscrit pleinement dans les perspectives ambitieuses planifiées par le président Xi Jinping pour les relations sino-arabes, reflétant ainsi l’image d’un grand pays qui assume ses responsabilités.
A l’heure actuelle, bien que la conjoncture mondiale ait connu de profondes transformations, la Chine et les pays arabes préservent toujours le consensus politique qui insiste sur l’amitié entre les deux parties. La construction conjointe de « la Ceinture et la Route » par la Chine et les pays arabes guide le développement de leurs relations dans une nouvelle ère. Dans leurs coopérations, l’énergie constitue l’axe central, tandis que la construction d’infrastructures ainsi que la facilitation des échanges commerciaux et des investissements constituent deux autres aspects importants. Trois domaines de haute technologie, à savoir l’énergie nucléaire, la navigation aérospatiale et les nouvelles énergies, viennent renforcer ces relations de coopération. Les quatre plans d’action axés respectivement sur « la promotion de la stabilité, la coopération en matière d’innovation, l’établissement de partenariats en matière de capacité de production et le renforcement des liens d’amitié » ont progressé de manière globale.
La série de livres sur les histoires entre la Chine et les pays arabes dans le cadre de la collection d’ouvrage intitulée VOUS ET MOI rassemble les témoignages de personnes qui ont vécu les relations d’amitié entre la Chine et les pays arabes. Grâce à leurs témoignages écrits, les différents épisodes, grands événements et petits détails qui retracent le développement des relations entre les deux parties sont rendus visibles. Dans ces livres, on trouve un grand nombre d’histoires touchantes, les résolutions prises par les hommes politiques de l’ancienne génération, les expériences vécues par les anciens diplomates, les échanges entre les gens ordinaires... Les histoires relatées dans ces livres sur les échanges amicaux dans les différents domaines tels que la politique, l’économie et le commerce, le militaire, les échanges humains, nous permettent de revivre les progrès réalisés par l’ancienne génération, de ressentir l’évolution de l’histoire et de se projeter dans un avenir splendide.
L’histoire avance rapidement, et les régions de l’Asie de l’ouest et de l’Afrique du nord vont connaître une nouvelle page de développement. La Chine va continuer à garder ses liens d’amitié anciens avec les pays arabes et à les soutenir, afin d’avancer main dans la main pour que la Chine réalise le « Rêve chinois » qui incarne le grand renouveau de la nation chinoise et que les peuples arabes exaucent leur vœux de mener une vie paisible et heureuse.
Je souhaite profiter de cette préface pour exprimer toutes mes salutations aux anciennes générations, aux collègues et amis, qui ont contribué à la cause de la construction des liens d’amitié entre la Chine et les pays arabes.

Wang Yi
Ministre des affaires étrangères de Chine
Les relations entre le Royaume du Maroc et la République Populaire de Chine sont profondément ancrées dans l’histoire. Les deux pays ont une longue tradition d’amitié qui date de plusieurs siècles. Cela remonte notamment au grand voyageur marocain Ibn Batouta au 14ème siècle quand il est arrivé en Chine après de longues pérégrinations.
Bien que les deux pays soient très éloignés, on constate qu’ils partagent de nombreux points communs du point de vue culturel. Ainsi dans l’histoire ancienne des deux pays, le parasol constituait un symbole de pouvoir pour les familles royales. La couleur rouge est une couleur essentielle en Chine comme au Maroc. Les Marocains utilisent depuis des siècles de la vaisselle en porcelaine chinoise et boivent du thé chinois dont le Maroc est le premier importateur. Au Maroc, comme en Chine, on attache une grande importance à la famille et au respect des aînés. On retrouve dans les musiques de certaines régions du Maroc des similarités avec certaines musiques chinoises et le vêtement traditionnel marocain, le caftan, utilise la soie chinoise.
De point de vue historique, le Maroc et la Chine une histoire similaire de lutte contre le colonialisme et l’impérialisme pour leur indépendance.
La relation solide entre les deux pays est basée sur une tradition culturelle et historique commune. Elle est également basée sur une large similitude entre les politiques extérieures et la vision des relations internationales de nos deux pays. Le Maroc est le deuxième pays africain à avoir établi des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine en 1958 il y a de cela 60 ans.
De nos jours, la Chine qui a connu de grandes évolutions, est un pays très avancé sur de nombreux aspects. Le Maroc, profitant de sa position géographique avantageuse, souhaite créer un lien fort avec la Chine. Lors de la visite d’état en Chine de SM le roi Mohammed VI en mai 2016, la déclaration conjointe concernant l’établissement d’un partenariat stratégique entre les deux pays a été signé par les deux chefs d’état, permettant d’ouvrir de nouveaux horizons prometteurs dans les relations des deux pays. Un grand nombre de mémorandums d’entente ayant trait aux différents domaines avaient été également conclus.
La Chine est le 3ème fournisseur mais seulement le 30ème investisseur au Maroc. Les relations commerciales caractérisées essentiellement par les importations marocaines sont un peu déséquilibrées. Il existe un potentiel de croissance considérable dans le domaine des échanges commerciaux entre les deux pays ainsi que de grandes opportunités pour les entreprises chinoises.
Le Maroc a adhéré à l’initiative stratégique « One Belt One Road » lancée par le président chinois Xi Jinping et souhaite mettre en œuvre des projets concrets avec la Chine.
Le Maroc, un pays qui se modernise sans cesse, est une société ouverte qui souhaite attirer davantage de Chinois. La décision royale de supprimer les visas pour nos amis chinois nous espérons que cela les encourager à venir nous rendre visite. Cela aidera à consolider l’amitié historique entre nos deux peuples et les inciter à mieux se connaître.
Les deux pays ont donc tous les ingrédients pour avoir une relation privilégiée.
En résumé, je souhaite passer le message suivant au lecteur chinois :
Le Maroc nourrit beaucoup d’admiration pour la Chine et pour le travail extraordinaire réalisé par le peuple chinois qui a connu un développement extrêmement rapide et unique dans l’histoire de l’humanité au cours des 40 dernières années. Venez au Maroc, vous vous sentirez chez vous car la culture est très similaire à la vôtre. Bien qu’une grande distance sépare nos deux pays, nous avons beaucoup de choses en commun.

Venez chez vous au Maroc.

Aziz Mekouar
Ambassadeur du Royaume du Maroc en Chine
Août 2018 à Pékin

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